Manque d’inspiration…
Je ne poste plus. Faute de temps mais surtout, faute de bons livres… Excepté la traduction du dernier Harry Potter et du 5e tome de Tara Duncan, je n’ai rien lu de passionnant. Je peine en ce moment sur le Renaudot, le «Chagrin d’école» de Daniel Pennac. Non que le livre soit mauvais mais, lectrice de roman, l’essai n’est pas vraiment ma tasse de thé. Il y décrit pêle-mêle le spleen du cancre tiré de sa propre expérience, y prône l’espoir, (il est devenu professeur et écrivain connu, comme quoi tous les chemins mènent à Rome, y compris celui du cancre) et il s’attarde surtout sur le rôle fondamental du professeur. Il ne trouve en effet aucune excuse à la démission, que ce soit le cadre familial ou la prétendue mauvaise volonté du cancre. Il dit avoir été «sauvé» par trois professeurs et se sent légitimement en devoir de trouver, pour ses cancres successeurs, un chemin vers la lumière, aussi difficile et décourageant cela puisse-t-il être. Un livre qui foisonne d’explications sémantiques. Intéressant mais pas passionnant.
J’avais lu également il y a quelque temps, «Je suis morte et je n’ai rien appris» de Solenn Colléter (Albin Michel) et je n’avais pas pris le temps d’en parler alors que c’est un bon bouquin. Elle y raconte le bizutage des nouveaux élèves d’un lycée huppé de Neuilly où on prépare les concours des grandes écoles. Terrifiant, effarant, écoeurant… Des violences morales et physiques terribles qui ôtent toute dignité à ces jeunes. Un cauchemar permanent dans lequel, privés de sommeil et de repères, ils se retrouvent brutalement plongés dans un profond désarroi et une terreur totale, à tel point qu’ils sont totalement incapables de réagir ou de se rebeller. Tiré d’une expérience personnelle, le récit fait vraiment peur.
Pour se détendre, rien ne vaut donc une bonne plongée dans le dernier Harry Potter ou dans le cinquième épisode des aventures de Tara Duncan.
La lecture des «Reliques de la mort» en anglais m’avait un peu ennuyée. Je trouvais que le récit traînait en longueur. L’excellente traduction de Jean-François Ménard m’a permis de mieux savourer le dénouement de la saga Harry Potter que j’avais dévorée jusque là, en anglais comme en français. Je ne peux m’empêcher d’espérer que J.K. Rowling continuera à écrire, soit les aventures des enfants de Harry et de Ginny soit une autre histoire. Elle a une telle imagination et un tel talent de conteur que ce serait dramatique si le confort matériel dont elle jouit aujourd’hui la privait de sa muse ou tout simplement de l’envie d’écrire.
Sophie Audouin-Mamikonian est un peu agaçante dans le 5e tome de Tara Duncan avec ses digressions permanentes envers le lecteur mais je trouve que sa série est également assez bien ficelée. Tara Duncan est l’une des seules séries que j’ai suivie après Harry Potter, en dépit de tous les feuilletons similaires qui ont vu le jour. Je ne les ai certes pas tous essayés mais aucun n’a vraiment su me passionner que ce soit «Sirènes» ou «Les enfants Baudelaire». Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Tara est une jeune sortcelière. Elle vivait comme vous et moi sur la terre dans le premier opus lorsqu’un certain Magister tente de l’enlever, lui révélant par la force un monde que sa grand-mère tentait de lui cacher pour la protéger. Tara n’est autre que l’héritière de l’empire d’Omois, le plus important empire humain sur AutreMonde. Indépendante, Tara approuve peu les contraintes que ce titre représente. Quand elle apprend que sa mère n’est pas morte mais prisonnière de Magister, elle se lance à son secours. Heureusement, elle est dotée d’un pouvoir magique immense qu’elle ne maîtrise pas encore et surtout, elle s’est fait des amis sur lesquels elle peut compter. Un fascinant demi elfe, un voleur, une princesse qui se transforme en ourse terrible dès que la situation l’impose, une naine qui déteste la magie, un vieux dragon et son Familier, un magnifique pégase de deux mètres au garrot. Une fine équipe d’adolescents qui se heurte au monde pas toujours très net des adultes mais doté d’assez de discernement pour se faire eux-mêmes une idée du bien et du mal.