( 14 janvier, 2008 )





Je m’aperçois avec horreur que je ne vous ai pas parlé du dénouement de « L’Autre ». Huit ans après s’être mesurés à Onjü, Natan et Shae mènent une vie paisible et normale dans un village du Haut-Atlas. Ils ont eu un fils, Elio. Mais l’Autre a fini par retrouver leur piste et le petit garçon voit soudain apparaître une meute terrifiante lancée à ses trousses. Ses parents transfigurés se jettent dans la bataille, sa mère prenant juste le temps de le mettre à l’abri dans la Maison dans l’Ailleurs où Rafi finit par le récupérer.
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( 14 janvier, 2008 )
Pierre Bottero a pris du retard sur les Marchombres en travaillant sur la fin de L’Autre (http://serialreader.unblog.fr/2008/01/14/lautre-la-huitieme-porte-t3-de-pierre-bottero/) Le tome 2 ne sortira donc que le 1er avril (toute plaisanterie mise à part) et le 3, le dénouement, le 28 octobre. C’est Rageot sur son site qui le promet!
( 23 décembre, 2007 )
Ce serait un beau cadeau de Noël pour les fans… J.K. Rowling a-t-elle le baby blues ? Après avoir mis un point final à la saga Harry Potter en publiant le septième et dernier tome de ses aventures, la romancière serait prête à se laisser émouvoir. Elle a en effet laissé la porte ouverte à un 8e tome, dans dix ans. «Si – et c’est un gros si – si j’écris un huitième livre un jour, je doute qu’Harry en soit le héros. J’aurais l’impression d’avoir déjà raconté cette histoire. Mais c’est vraiment un gros si. Laissons passer 10 ans et d’ici là, nous verrons ce que nous ressentons. »
En tous les cas, dans sa tête, les destins de Harry, Hermione, Ron et les autres est déjà tout tracé, sans grandes surprises d’ailleurs. « Harry et Hermione sont au Ministère de la Magie et Harry finit par diriger le département des Auror. Ron, quant à lui, aide son frère George à la boutique de farces et attrapes et il en est très heureux. Ginny devient une joueuse de Quidditch professionnelle avant de terminer journaliste sportif pour le Daily Prophet. »
En attendant, pour ceux qui ont hâte de découvrir d’autres récits issus de sa très grande imagination, sachez qu’elle travaille actuellement sur un roman pour adultes et un conte de fée politique.
( 23 décembre, 2007 )
Son vrai nom, Louis Poirier, il l’avait changé en Julien Gracq, question « de rythme et de sonorité » avait-il expliqué. Hospitalisé en début de semaine au CHU d’Angers après un malaise à son domicile, Julien Gracq est décédé à l’âge de 97 ans.
Ecrivain discret, il était cependant l’une des plus belles plumes françaises et savait vous envoûter par des récits fantastiques, toujours emprunt d’un certain symbolisme : «Au château d’Argol», «Un balcon en forêt».
Un talent de conteur incontestable et un esprit indépendant : un an après qu’il a publié un féroce pamphlet sur le milieu littéraire parisien et tout particulièrement les prix, l’Académie Goncourt tente de l’amadouer en lui offrant le Prix pour «Rivages des Syrtes». Fidèle à ses idées, il refuse.
Heureusement en 1989, il accepte que son œuvre soit publiée dans la Pléiade de Gallimard. Un très beau cadeau à offrir ou à s’offrir.
( 18 décembre, 2007 )
Dans le monde des crado… Bienvenue dans l’univers de Roberta. Roberta ou Clyde comme préfère l’appeler son raté de père qui aurait préféré un fils.
Roberta a 16 ans en 1971. Cinq ans plus tôt, on l’a retrouvée errant dans le désert, couverte de sang. Aujourd’hui, elle vit avec sa mère qui n’a pas supporté de voir sa tête dans tous les journaux. Pour voir aussi son nom en Une, elle s’est résignée à aller récupérer cette fille qu’elle avait cachée dans la voiture de son ex-mari pour s’en débarrasser. Roberta vit seule avec elle et sa demi-soeur, Julie, plongée dans la crasse de sa maison, de son quartier, de sa ville. Un drôle d’ange se présente à elle un jour à l’école, Vicky Talluso. La grande bringue à l’oeil chauve et le vilain petit canard deviendront pour ainsi dire copines, ou tout au moins partageront quelques trips et quelques rencontres, la Tortue et le Grand Weasley notamment, tous deux évadés du Centre psychiatrique pour adolescents. Entourée pour la première fois de personnes qui lui prêtent un peu d’attention, Roberta se livre. Elle raconte la folle échappée qu’elle a vécue avec son père à la recherche de son héritage perdu. Un quotidien périlleux où son père n’est pas la moindre des menaces. Sur son chemin, des cadavres qui s’accumulent et des personnes plus imbibées les unes que les autres, corrompues au delà de tout, sans aucune espèce de morale: un shérif pédophile qui recycle les victimes de la mafia en paté pour chats, une guérisseuse qui lui offrira une aide inattendue, des anciens de la marines, des fous en tous genres. Et en filigrane, dans une espèce de tendresse incongrue, l’héritage de cet ignoble père: la petite Debbie, une lame affutée plus rapide que l’éclair quand on sait l’amadouer. Elle a ça dans le sang Roberta, digne descendante d’une longue lignée de bouchers: les couteaux, c’est comme une seconde peau…
Un road movie hallucinant entre drogues et vapeurs d’alcool, odeurs méphitiques des cadavres et de la crasse, trahisons incessantes, absence totale de sentiments, inhumanité. Un monde où l’enfance n’a pas de place. Une héroïne terrifiante par le fait même qu’elle a survécu à toute cette folie. Une existence condamnée d’entrée. Pas de futur imaginable pour Roberta.
Un premier roman terrible pour cet auteur de BD qu’est Lynda Barry. A ne lire que si vous êtres prêts à remettre tous vos repères en question.
(Editions du Panama)