( 21 janvier, 2010 )

Hommage à Pierre Bottero

Pierre Bottero n’avait que 45 ans quand en novembre dernier, sa moto a quitté la route. Cet ancien instituteur était un extraordinaire conteur et je lui dois des heures d’incroyables voyages imaginaires grâce à ses trilogies d’heroic fantasy, les trois sur Ewilan, L’Autre et Ellana, soit 18 volumes publiés chez Rageot. Qu’il vous dévoile l’art du dessin ou vous initie à la philosophie marchombre, le charme opérait inévitablement. J’ai particulièrement été envoûtée par Ellana, un personnage qui apparaît dès la quête d’Ewilan. Pierre Bottero lui-même a été fasciné par sa création au point de lui dédier une trilogie.

Une imagination débordante, une âme de poète et malgré son succès (près de deux millions de livres vendus), une modestie à toute épreuve. Voilà le souvenir qui me restera de celui qui n’hésitait pas à envoyer un mail quand il était touché par une critique. Je ne peux m’empêcher de penser à son épouse et à ses filles et de partager leur infinie tristesse.

Je crois savoir que Rageot a prévu de publier en février et en mai deux nouveaux romans de Pierre Bottero. A ne rater donc sous aucun prétexte.

( 6 novembre, 2009 )

La fin du monde tombe un jeudi

Bonjour à tous,

Depuis le 28 octobre dernier, je me suis régalée avec trois bon romans. Voici le premier :

Dans la veine fantastique pour ado attardée comme moi, il y a le Van Cauwalaert, Thomas Drimm – La fin du monde tombe un jeudi, très prometteur. Notre héros, Thomas, est un petit gros de 13 ans, très culpabilisé mais plus intelligent qu’il n’y paraît, dont le destin est de… sauver le monde. Rien que ça. Pourquoi ça tombe sur lui ? Parce qu’il commet un homicide involontaire sur un vieux professeur rebelle. Réincarné dans son ours en peluche, celui-ci va se servir de sa culpabilité pour le contraindre à tenter de sauver l’Humanité.

Première qualité du livre, c’est drôle. La société futuriste dépeinte par van Cauwelaert est organisée autour du jeu. Les hommes prient le « Maître des jeux qui êtes au cieux », sont contraints à jouer à la roulette, machines à sous et autres réjouissances de tripot, et si par malheur ils gagnent, un psy leur est immédiatement attribué pour éviter qu’ils ne se suicident. Thomas est le anti-héros par excellence et les moments où il s’explique avec sa conscience sont vraiment réjouissants. Il est surtout et avant tout un ado, en proie aux premiers vertiges amoureux, en conflit avec sa mère, allergique à l’école et au savoir en général mais aussi courageux et au fond, généreux.

Didier van Cauwelaert a décidé de mener les aventures de Thomas sur 5 tomes, encouragé par le succès des premiers chapitres diffusés sur téléphone mobile. Espérons qu’il gardera le rythme et saura susciter l’intérêt jusqu’au bout. Il a en effet opté pour une incarnation du mal qui joue sur le yin et le yang… Pas facile de miser sur les deux tableaux sans se perdre (ou perdre le lecteur). A voir au prochaine épisode qui s’intitulera : La guerre des Arbres commence le 13.

thomasdrimm.jpgThomas Drimm – La fin du monde tombe un jeudi de Didier van Cauwelaert (Albin Michel, 18 euros)

 

( 28 octobre, 2009 )

Back !

Bonjour à tous.

Et oui, ça fait un bail que je n’ai pas alimenter Mona… lit ça et que je culpabilise. Trop de boulot!

Pour autant, je n’ai jamais cessé de lire. Parmi mes derniers coups de coeur, les thrillers à quatre mains de Preston and Child que j’ai dévoré tout l’été (moi qui déteste les thrillers). Ils mettent en scène un inspecteur du FBI du nom d’Aloysius Pendergast (et si, ça s’invente), très british dans l’élégance et la retenue. Mais ne vous y fiez pas. C’est une arme vivante, pétri d’arts martiaux, maître de son corps et de son esprit. Et quand on a un frère totalement psychopathe, c’est une question de survie. Les aventures de Pendergast l’entraînent toujours aux confins du fantastique et de l’horreur. Particulièrement réussis, Le Grenier des enfers, Relic, Croisière maudite…

SourireSourire Sourire

A ne rater sous aucun prétexte, la suite de Dracula imaginée par l’arrière petit-neveu de Bram Stoker, Dacre  Stoker. On y retrouve Jonathan et Mina Harker dans un triste état. La fulgurante passion de Mina pour Dracula a ruiné le couple. Jonathan se détruit dans l’alcool. Ils ont rompu le contact avec leurs vieux amis, le Dr Steward, le Dr Van Helsing et le valeureux Arthur Holmwood. Leur fils Quincy ne sait rien de leur passé. Il est en guerre contre ses parents qui veulent en faire un homme de loi alors qu’il ne rêve que de la scène. Son destin va changer le jour où il rencontre le fascinant Basarab, un mystérieux comédien que le monde s’arrache. Dans le même temps, Londres est de nouveau en proie à des meurtres sanglants. Jack l’Eventreur est-il de retour ? Pour écrire cette suite, Dacre Stoker s’est inspiré des notes de son parent. Il y a mis en scène des personnages auxquels avait songé Bram, l’inspecteur Cotford, la comtesse Bàthory… Pour tous ceux qui aime Dracula, le livre est passionnant. On y retouve tous les ingrédients qui font le charme diabolique de l’Immortel, danger, sensualité, horreur, fascination, beauté, mystère… Passion!

SourireSourire SourireSourire

Voilà pour aujourd’hui. Je suis en train de finir le premier roman de Van Cauwelaert pour ados, Thomas Drimm, attends impatiemment de lire le dernier Gavalda (en espérant qu’il renouera avec l’excellence des deux premiers…) et le Ruiz Zafon.

Pour les amateurs de Bite litt, un autre personnage a fait son apparition. Il s’appelle Jack Spark et son appartenance au monde des vampires s’est imposée à lui quand ses cheveux ont commencé à bleuir et sa rangée de dents à se multiplier. Une évolution de l’adolescence peu banale qui, manque de chance, se produit alors qu’il se trouve dans un camp de rééducation très spécial et qu’il rencontre la fille de sa vie… Il n’en est pas moins charmant, très courageux et fort sympathique. Un héros pour ados, je précise.

 

Côté ados, La Grande école du Mal et de la ruse de Mark Walden est aussi un très bon bouquin, passé un peu inaperçu l’an dernier. Je ne vous résume pas ce que j’ai déjà écrit là : http://www.europe1.fr/Decouverte/Talents-et-personnalite/Litterature/La-Grande-ecole-du-Mal-et-de-la-ruse-de-Mark-Walden/(gid)/176591

 

Je porte également à votre attention ce livre de l’année dernière, La Caverne, dans la veine de ceux qui vous poussent à vous interroger sur l’Humanité en empruntant la voie du fantastique. Je ne vais pas vous refaire l’argument. Je l’avais déjà fait aussi pour le site d’Europe1. Voici le lien : http://www.europe1.fr/Decouverte/Talents-et-personnalite/Litterature/La-selection-livres-d-Europe-1/Livre-La-Caverne-entre-Kafka-et-Orwell/(gid)/208389

Voilà.

A très bientôt.

 

Oups ! J’ai failli oublier. J’ai décidé aussi de mentionner les films qui m’ont plus. Si vous avez les même goûts.

Pendant les vacances, avec les enfants, vous pouvez aller voir Tempête de boulettes géantes. Il n’y a que le titre qui est nul. C’est drôle et même burlesque avec des scènes à la Keaton, pas idiot, ni dans le raisonnement, ni dans la caricature. Les yeux des personnages sont incroyables. Et en plus, c’est fait par des gens qui n’ont pas la grosse tête. Vous remarquerez qu’au début, au lieu du générique classique vous énumérant 10.000 noms et fonctions, vous n’aurez qu’une phrase : « ce film a été fait par… Plein de gens! ». Très bon esprit.

 

Et pour moi, le meilleur film de l’année a été… Star Trek. Un dernier lien pour la route : http://www.europe1.fr/Decouverte/Talents-et-personnalite/Cinema/Un-Star-Trek-exceptionnel-ce-6-mai-au-cinema/(gid)/217188

 

( 15 janvier, 2008 )

Mille soleils splendides de Khaled Hosseini

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Tout le monde en parle et… C’est normal parce que c’est vraiment bien. Le deuxième roman de l’Américain d’origine afghane Khaled Hosseini («Les cerfs-volants de Kaboul»), raconte l’histoire de Mariam et de Laila, deux femmes afghanes, deux destins dramatiques qui finissent par se rejoindre.

Mariam est une bâtarde, chérie par son père mais pas assez pour qu’il assume sa paternité. Après le suicide de sa mère, elle se retrouve mariée à Kaboul. Une ville inconnue et surtout lointaine. Un époux gras, Rachid, dont la violence se déchaînera quand elle se retrouvera incapable de donner naissance à un héritier. Une vie réduite à celle d’un animal domestique.

Laila est une enfant de Kaboul. Vive et intelligente, elle fait la fierté de son père, professeur. Elle va à l’école et partage une profonde affection avec son jeune voisin unijambiste, Tariq. Mais les islamistes parviennent à chasser les communistes. Kaboul est une ville assiégée, objet de toutes les concupiscences des chefs de guerre. Peu à peu, la vie de Laila est bouleversée. Plus d’école, plus de liberté. Les bombes pleuvent et raflent amis et connaissances. Tariq s’exile pour protéger ses parents. Laila reste pour s’occuper des siens. Alors que ces derniers se sont enfin résignés au départ, une bombe finit d’anéantir sa vie. Laila orpheline est recueillie par son voisin, Rachid. Elle a 14 ans. Très vite, celui-ci révèle le but de sa bonté: soit elle l’accepte comme époux, soit il la livre aux islamistes, c’est-à-dire à une mort certaine.

Après 18 ans de soumission, Mariam doit endurer cette nouvelle épreuve, l’arrivée de sa rivale. Aveuglée par la jalousie, Mariam se posera en ennemie jusqu’à ce que l’amour se rappelle en elle, un sentiment écarté depuis l’enfance, qui rend capable de toutes les folies. Ensemble, elles tenteront l’impossible: deux femmes fuyant l’Afghanistan.

Un livre magnifique, surtout pour les occidentales que nous sommes. Grâce à Hosseini, on découvre deux femmes qui nous ressemblent. Elles frémissent, elles pensent, elles se moquent, elles aiment, elles désirent, elles se dévouent, elles protègent, elles haïssent… Et pourtant, elles se soumettent à l’homme et à la loi islamique, parfois de plein gré, parfois sous la contrainte. Hosseini sait dépeindre la complexité de cette vie, où conviction et indépendance d’esprit se heurtent. En dépit de tout ce qu’elles endurent, Mariam et Laila font preuve d’une incroyable résistance. Un formidable exemple de femmes que les violences physiques et morales que certains hommes se croient permis d’exercer ne peut abattre.

( 15 janvier, 2008 )

L’Obscur de Jeanne Labrune

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L’empathie. Un mot à la mode que Jeanne Labrune exploite à fond dans ce roman sans jamais le nommer. La capacité de se mettre à la place de l’autre, Thomas en est-il capable ? Thomas qui a trinqué pour Traquette et passé cinq ans en hôpital psychiatrique pour ce crime qu’il n’a pas commis.

La rédemption est-elle possible pour Traquette, lie de l’humanité, capable du pire pour tromper l’ennui de son inutile existence et assouvir son inépuisable colère?

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