( 23 février, 2012 )

Les heures souterraines de Delphine de Vigan

« L’échec amoureux n’est ni plus ni moins qu’un calcul coincé dans les reins. De la taille d’un grain de sable, d’un petit pois, d’une bille ou d’une balle de golf, une cristallisation de substances chimiques susceptibles de provoquer une douleur forte, voire insoutenable. Qui finit toujours par s’éteindre. »

L’entreprise, « un lieu totalitaire, un lieu de prédation, un lieu de mystification et d’abus de pouvoir, un lieu de trahison et de médiocrité. »

Les heures souterraines de Delphine de Vigan dans Mes coups de coeur les-heures-souterraines-185x300

Livre de poche, 6,50€

Chirurgical. Ethnologique. Avec sa finesse et sa lucidité coutumière, Delphine de Vigan décrypte la descente aux enfers de deux insectes humains, pris dans la fourmilière parisienne. Une femme de près de quarante ans, veuve depuis près de dix ans, à la tête d’une famille de trois jeunes garçons. Avoir survécu à un tel drame devrait permettre d’en être quitte jusqu’à la fin de ses jours. Mais c’est sans compter notre société égocentrique et impitoyable. Après avoir rebondi et s’être construit courageusement une carrière, elle devient la proie de son employeur qui l’a prend en grippe du jour au lendemain. En pervers exercé, il entreprend alors de la déchiqueter lentement mais sûrement. On appelle ça aujourd’hui harcèlement moral au travail. Dévastateur.

L’autre insecte à passer sous la coupelle de l’auteur est un homme d’une quarantaine d’année. Il rêvait d’être chirurgien mais une querelle d’alcoolique l’a privé de trois doigts. Il exerce donc comme médecin itinérant pour les services d’urgence à travers la ville. Lui, c’est une peine de coeur qui le déchire. Il s’est épris d’une femme qui, en dehors de son corps, lui refuse tout. Il a tout tenté, espéré mais les années passent et comme un papillon à la lumière, il se heurte à la frigidité affective de cette femme.

Ce court roman d’à peine 250 pages est infiniment émouvant. Opressé, on ne peut s’empêcher de s’identifier aux personnages, et particulièrement à Mathilde, victime innocente d’un monde sans pitié, où les prédateurs dominent les lâches et où l’intégrité n’a plus aucune valeur. Delphine de Vigan dépeint avec une précision chirurgicale notre quotidien de Parisiens, s’attardant sans pitié sur notre formatage inconscient. Notre comportement sous terre est notamment édifiant. Et surtout terrifiant. On en sort avec un certain goût amer, confondu par la véracité de la caricature.

 

( 2 mars, 2011 )

Rupture mode d’emploi d’Alain Paucard et Louise Leblanc

«Dans un couple, rien ne sert de pourrir, il faut partir à temps».
Vous aimez les plumes assassines, les joutes littéraires, les duels homme/femme ? Vous ne serez pas déçus. Le duo de plumes formé momentanément par Alain Paucard, président à vie du Club des Ronchons, et la Québécoise, Louise Leblanc, est irrésistible. Partant du principe qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, leurs variations épistolaires sur la rupture loin d’être didactiques, sont indéniablement caricaturales et drôles.
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( 2 mars, 2011 )

De l’eau pour les éléphants de Sara Gruen

Un livre coup de coeur sur l’épopée d’un cirque itinérant dans les années 30 aux Etats-Unis.

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Un nonagénaire bougon et lucide, s’ennuie dans la maison de retraite où sa famille l’a parqué. Lui dont la vie fut si peu ordinaire. Dès que son vieux corps s’assoupit, des souvenirs d’un autre temps assaillent ses rêves et nous permettent de prendre la route avec lui, sur le périlleux chemin de l’itinérance.
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( 7 octobre, 2010 )

Meme le silence a une fin d’Ingrid Betancourt

J’ai fait quelques incartades dans ma quête d’adulescente, notamment pour lire (que dis-je) dévorer le livre d’Ingrid Betancourt. D’abord parce que l’image négative véhiculée autour de cette femme me laisse incrédule et puis par curiosité. J’avais beaucoup d’admiration pour cette femme engagée qui a fait bien des choix difficiles dans sa vie. J’avais déjà lu La rage au coeur où elle expliquait comment son enfance, son éducation, l’admiration qu’elle vouait à son père l’ont conduite à se mettre en danger pour se battre contre la corruption et les cartels de la drogue en Colombie et ce, au détriment de sa vie de femme et surtout de mère. Il faut à mon avis plus de courage que d’égocentrisme pour défier des maux si puissants car les menaces de mort n’ont cessé de planer au-dessus de sa tête et de celles de ses proches depuis son engagement public. Et puis, quand il s’agit de juger des choses terribles que nous ne devrions jamais vivre, la chanson de Goldman Né en 17 à Leidenstadt, résonne toujours dans ma tête.

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( 18 octobre, 2007 )

Le Pacte des Marchombres : Ellana (t1) de Pierre Bottero

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Une nouvelle trilogie de Pierre Bottero passé maître dans l’art du Rêve éveillé.

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Pour tous ceux qui arpentent avec avidité la voie du fantastique et de la fantasy, cette nouvelle trilogie de Pierre Bottero est une merveille. Consacrée à l’un des personnages clé d’Ewilan, Ellana Caldin, elle vous fait découvrir de l’intérieur la mystérieuse et envoûtante guilde des Marchombres.

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