Mona… lit ça!

Le Goncourt 2007 : Gilles Leroy avec « Alabama Song » (Mercure de France)
Le Renaudot 2007 : Daniel Pennac avec « Chagrin d’école » (Gallimard)
Le Goncourt des lycéens : Philippe Claudel avec « Le rapport Brodec »» (Stock)
Le Femina 2007 : Eric Fottorino avec   »Baisers de cinéma » (Gallimard)
Le Médicis 2007 : Jean Hatzfeld avec « La stratégie des antilopes » (Seuil)
L’Interallié 2007 : Christophe Ono-dit-Bio avec « Birmane » (Plon)
Le Wepler 2007 : Olivia Rosenthal avec « On n’est pas là pour disparaître » (Verticales)
Le Décembre 2007 : Yannick Haenel avec « Le Cercle » (Gallimard)
Le Grand Prix du Roman de l’Académie française : Vassili Alexakis avec « Ap.J.C. » (Stock)
Le Flore : Amélie Nothomb avec « Ni d’Eve, ni d’Adam » (Albin Michel)

Soit 4/10 pour Gallimard et 5/10 sont des journalistes !

Vexé de se voir souffler le Renaudot sous le nez, Christophe Donner aurait demandé à tous les prix littéraires qui avaient sélectionné son « Un roi sans lendemain » de le retirer de leurs listes. Son courroux viserait tout particulièrement Franz-Olivier Giesbert, qu’il soupçonne d’avoir orchestré la victoire de Pennac. Réponse de l’intéressé : « Christophe Donner s’aveugle quand il croit qu’une personne peut manipuler des jurés comme ceux du Prix Renaudot, des écrivains de caractère qui réagissent souvent avec virulence aux pressions des éditeurs alors contre-productives ». A méditer. A lire, ma critique de « Un roi sans lendemain ». (ravie qu’il n’ait pas eu le prix!) http://serialreader.unblog.fr/2007/10/18/un-roi-sans-lendemain-de-christophe-donner/#more-39

« La vie rocambolesque et insignifiante de Brad-Pitt Deuchfalh », tiré du blog éponyme, sortira le 15 novembre, publié par M6 édition. J’imagine que vous vous êtes déjà tous au moins délecté d’un passage de ce journal d’un ado, 15 ans quand il a commencé, 17 aujourd’hui. Drôle, brut de brut et pourtant stylé et surtout émouvant, j’ai hâte de lire la version compilée. Et pourtant, je suis de la génération « Les cornichons au chocolat » de la soi-disante Stéphanie (Philippe Labro en fait, je ne l’ai appris qu’il y a un an, snif…)  Je ne sais pas qui se cache derrière ce Brad-Pitt, mais apparemment il est gonflé. Il aurait refusé les offres de gros éditeurs comme Flammarion. A M6, il a imposé de garder ses textes en ligne et de la pub dans le journal du McDO. 

http://keiser.over-blog.com/0-categorie-134869.html

Amélie Nothomb a remporté cette année le Prix de Flore à défaut du Goncourt, où une voix lui a quand même été attribuée au vote final. Pourtant Amélie n’était pas dans la sélection finale du Flore. Les jurés font vraiment ce qu’ils veulent. Elle l’a emporté au 4e tour par 5 voix contre 4 à Boris Bergmann, 15 ans, pour « Viens là que je te tue ma belle » (Scali) et 3 à Emmanuel Carrère pour « Un Roman russe » (POL).
Si certains ont critiqué le jugement, car l’esprit du prix de Flore est normalement de faire découvrir de nouveaux talents, je trouve qu’il était normal que « Ni d’Eve, ni d’Adam » remporte quelquechose. Je ne suis pas une fan, mais le dernier livre de la Belge quadragénaire est vraiment agréable à lire et très drôle. J’aime beaucoup son sens de l’autodérision. Je vous invite à lire la critique que j’ai rédigée : http://serialreader.unblog.fr/2007/10/18/ni-deve-ni-dadam-damelie-nothomb/#more-35 

Son troisième roman, « Cercle » (Gallimard) l’a emporté en deux tours par 5 voix contre 3 sur Linda Lê et son « In memoriam » (Christian Bourgois). Yannick Haenel remporte donc à 40 ans les 30.000 euros de dotation du Prix Décembre.
Le « Cercle » décrit en 500 pages l’existence d’un homme qui, un matin, refuse de rester un mouton de Panurge. Ce matin-là, il ne prend pas le RER et ne se rend pas à son travail. Ce double de l’auteur va alors découvrir « l’existence absolue ».