Mona… lit ça!

 Mission accomplie! J’ai lu le Nothomb 2012 et je me suis inhabituellement ennuyée. Dans ce 21e roman publié, l’auteur réécrit le conte de Charles Perrault, Barbe bleue et en présente une version nettement plus romanesque, modernisée, « déniaisée » quant au personnage féminin. Elle se permet même de détourner l’issue du drame et offre, une fois n’est pas coutume, une vraie chute à son récit.

La gouaille de l’auteur que j’apprécie tant est bien au rendez-vous et on se délecte au fil des pages de ses insolences et de ses irrévérences envers la foi et la morale. Mais dans la joute verbale qui oppose ses deux personnages principaux, Saturnine et don Elmirio Nibal y Milcar, elle se lance dans une symphonie chromatique qui, drôle au début, a fini par vraiment me lasser. Du coup, je suis passée à côté et, si ma lecture ne m’a pas pris plus de deux heures, j’en suis ressortie avec un sentiment d’ennui en lieu et place du sourire qui me reste habituellement quand je lis Nothomb.