7 pierres pour la femme adultère de Vénus Khoury-Ghata
Entre l’Islam et l’Occident, un fossé incommensurable.
Un chagrin d’amour et la mort de son chat poussent une Française à s’engager à la légère dans une mission humanitaire. Jetée aux portes du désert, dans un village fantomatique nommé Khouf, elle est non seulement confrontée à une extrême misère et à l’hostilité des villageois mais aussi à des coutumes archaïques. Elle se prend d’affection pour une femme sur le point d’être lapidée.
Noor a été violée par un Blanc. Jugée coupable d’adultère, elle est condamnée par une fatwa. Les sept pierres «salvatrices», destinées à laver son honneur (et surtout celui de son mari) dans le sang, sont déjà empilées. En attendant son exécution, Noor vit à l’écart, rebut de la société. Nul n’a le droit de lui parler. L’étrangère ne comprend pas la résignation de cette femme. Consciente qu’en tant qu’humanitaire, elle ne doit pas s’immiscer dans les coutumes tribales et religieuses, elle entreprend pourtant une démarche auprès des autorités religieuses et politiques de la région. Une attitude qui accroît l’antipathie que lui portent les habitants. Son sort est désormais aussi peu enviable que celui de Noor.
D’origine libanaise, Vénus Khoury-Ghata illustre l’impossible entente entre l’Islam radical et l’Occident et pointe une fois de plus du doigt la situation consternante des femmes arabes livrées au bon vouloir des hommes. Considérées comme des esclaves, valant moins que des animaux domestiques, leur seule raison d’être est de procréer et d’assurer le bien-être d’hommes paresseux et peureux qui consacrent leur peu d’énergie à les maintenir sous le joug de l’ignorance et de la terreur de peur qu’elles ne prennent conscience de leur humanité et se rebellent. Les constats que l’auteur exprime par le regard de l’étrangère sont sans concessions. Dès l’enfance, «la fille n’est pas considérée comme un enfant. Pourtant ce sont les filles qui pèsent lourd dans les mariages. Certaines sont troquées contre un troupeau de chèvres, d’autres contre un mobilier pour les parents, et d’autres encore sont payées comptant. Ce sont des femmes que tu as vues piocher la terre craquelée à la recherche de racines bonnes à cuire, des femmes que tu as vues pétrir boue et paille pour rafistoler les murs. Les hommes palabrant autour d’un arbre lançaient un conseil, parfois un caillou sur une tête lorsqu’elles n’entendaient pas.» Les hommes ont tous les droits, celui de violer, de battre, de tuer à partir du moment où l’objet de leur désir ou de leur courroux est une femme, même s’il s’agit de leur propre fille. Une situation insoutenable dans la société contemporaine et pourtant bien réelle. Enrichie de deux cultures, Vénus Khoury-Ghata la dénonce. Et pourtant, en dépit du sujet émouvant qu’elle raconte, l’empathie est difficile. Le lecteur, consterné par la soumission sans faille de ces femmes, se sent infiniment impuissant. De plus, dans nos esprits formatés à une certaine idée de la liberté, le spectre de l’ingérence ne cesse de s’opposer à l’idée de justice. Une phrase en particulier est éloquente : «L’Occident porte le poids du monde sur son dos».
Mercure de France (10 mai 2007)
15 euros
Sélection finale du Femina et du Renaudot 2007
Belle description de la condition de la femme dans un pays musulman. Mais ce n’est pas toujours le cas. A Alger, je vois défiler de belles jeunes filles portant les jeans sans complexe. Comme quoi, stigmatiser l’islam à la longue devient lassant. Même en Occident, il y a des hommes qui mènent la vie dure à leurs femmes.
Désolée d’évoquer une image négative et qui paraît stéréotypée, je vous l’accorde. Loin de moi la volonté de stigmatiser l’Islam et je ne pense pas non plus que cela soit celle de l’auteur. Malheureusement, cette réalité existe en de nombreux endroits et ca reste inadmissible.
Le problème chez nous en France c’est qu’on a trop tendance à généraliser un fait. La première démarche intelligente à faire, je pense, est d’abord de faire ses propres recherches sur la chose en question .Je me souviens de la parole d’un sage qui résume le message que je veux vous transmettre : »Heureusement que j’ai connu l’Islam avant de connaitre les musulmans ».
Les situations différent d’un pays à l’autre …
Par contre il est toujours bienvenue de rappeler que l’homme et la femme doivent amha toujours être considérés sur un pied d’égalité.
for us (musulmans) it is the best punishement . despite i am a girl and i accept this punishement . musulmans are people jugged by allah how put these lows . i love my religion it is the best for me . n’d i won’t forgive anyone said something bad about my religion . it makes me proud of myself